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Le patrimoine influence la santé

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Le patrimoine influence la santé

Il procure un sentiment de sécurité.

Par La rédaction | 27 février 2024 | Conseiller.ca

Un homme d'affaires muni d'un stéthoscope évaluant un tas de pièces d'or.

Le patrimoine exerce une influence déterminante sur la santé en procurant un sentiment de sécurité qui va au-delà de sa valeur financière. Une récente étude de l’Observatoire québécois des inégalités souligne que ce patrimoine agit comme un filet de sécurité, offrant un sentiment de contrôle qui impacte à la fois le bien-être général et la santé psychologique.

« Le patrimoine apporte aux gens qui le détiennent un sentiment de pouvoir, en plus de favoriser la stabilité financière, l’influence sociale ou encore le bien-être de sa descendance. C’est pourquoi il est susceptible d’influer sur la santé psychologique et physique », mentionne l’étude.

Elle souligne que le patrimoine agit comme une protection contre divers problèmes de santé, en complément avec le revenu.

ESPÉRANCE DE VIE AUGMENTÉE

Des enquêtes menées dans plusieurs pays de l’OCDE révèlent que les individus ayant une valeur nette plus élevée à la cinquantaine présentent un moindre risque de décès au fil des années. Au Québec, les personnes situées dans la tranche de revenus la plus élevée ont une espérance de vie six années plus longue que celles aux revenus les plus bas.

Aux États-Unis, des sociologues démontrent que la détention d’épargnes et de placements réduit les risques de maladies chroniques, d’incapacités au travail, d’invalidité, et de détresse psychologique. En revanche, un patrimoine moindre est associé à une plus grande vulnérabilité à la mortalité infantile et à l’obésité.

Au-delà de son aspect financier, le patrimoine, plus stable que le revenu, et combinant des biens matériels et immatériels, exerce également une influence sur la satisfaction à l’égard de la vie. Ce facteur subjectif du bien-être est étroitement lié à la santé, souligne l’étude.

LES PROPRIÉTAIRES PLUS EN SANTÉ

La propriété immobilière occupe une place prépondérante dans cette dynamique, représentant 35% de l’actif total des familles québécoises en 2019.

Les ménages propriétaires sont plus enclins à évaluer leur santé comme étant « très bonne » ou « excellente », tandis que les locataires ont tendance à la percevoir comme passable ou mauvaise.

Les ménages propriétaires québécois déclarent un meilleur état de santé général que les locataires avec seulement 8 % percevant leur santé comme mauvaise ou passable, comparativement à 17 % chez les locataires. De plus, deux fois plus de ménages locataires jugent leur santé mentale comme passable ou mauvaise.

Bien que ces résultats suggèrent un effet protecteur de la propriété immobilière sur la santé, les auteurs de l’étude soulignent la nécessité d’autres analyses pour établir un lien de cause à effet.

PLUS GRANDE STABILITÉ

Les chercheurs soulignent que la stabilité résultant de la possession d’un logement contribue positivement à la santé, tout comme la détention d’autres actifs tels qu’un coussin financier, un régime privé de retraite, une assurance vie, un véhicule, des bijoux ou d’autres objets de valeur.

Cependant, cette situation contribue également à entretenir des inégalités de richesse, avec 20 % des familles les plus riches au Québec détenant 68 % de la richesse totale accumulée. Les familles propriétaires affichent un patrimoine 20 fois supérieur à celui des locataires, détenant 70 % des avoirs dans un REER et 55 % des avoirs dans un CELI. Les 20 % des familles les plus riches captent 66 % de l’augmentation observée de la richesse entre 1999 et 2019.

Pour atténuer ces inégalités de patrimoine, l’observatoire suggère notamment de favoriser la sécurité financière et l’accès au crédit.


SOURCE : Conseiller.ca

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