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REER : les 5 erreurs les plus courantes et comment les éviter

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Par Chad Fraser, Sun Life

Prêt pour la saison des REER? Voici quelques conseils d’expert pour savoir quoi ne pas faire avec vos REER.

Songez-vous à cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) avant la date limite?

N’oubliez pas d’encercler le 1er mars 2022 à votre calendrier! C’est votre dernière chance de faire une cotisation qui réduira votre revenu imposable. C’est donc aussi votre dernière chance de réduire votre impôt à payer (lequel est calculé en fonction de l’année d’imposition précédente).

Et ce n’est qu’un des nombreux avantages du REER.

Vous en voulez un autre? Le report d’impôt. L’argent dans votre REER fructifie à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous le retiriez.

Ça semble simple, non? Pourtant, il arrive encore que des gens commettent des erreurs avec leurs REER. Heureusement, il existe des façons de les éviter ou de les réparer avant qu’elles ne causent trop de dégât. Cliff Steele, CFP professionnel à la Sun Life1 vous explique comment éviter les 5 erreurs les plus courantes en matière de REER .

Erreur no 1 : Ne détenir que des liquidités dans son REER

Saviez-vous que vous pouvez détenir différents types de placements dans un REER? Il peut s’agir d’actions, de certificats de placement garanti, de parts de fonds communs de placements, d’obligations, etc.

Pourtant, il arrive souvent que, dans la course pour cotiser au REER avant la date limite, on se dépêche de déposer notre argent. Puis, le quotidien reprend son cours et on oublie de l’investir dans des placements.

« Rappelez-vous que votre argent croît à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous le retiriez. Vous avez donc besoin de placements axés sur la croissance [dans votre REER], explique M. Steele. Peut-être que vous détenez beaucoup de placements liquides parce que vous manquez de temps [pour planifier]. Dans ce cas, parlez à un conseiller pour trouver une manière d’investir votre argent. »

Erreur no 2 : Faire des retraits hâtifs

Retirer de l’argent de votre REER avant la retraite (factures, achats importants, etc.) peut avoir des conséquences à long terme : vous perdez les années de croissance à l’abri de l’impôt dont votre argent aurait profité si vous l’aviez laissé dans votre REER.

De plus, vous serez doublement imposé.

La première imposition a lieu au moment du retrait. Vous devrez immédiatement payer de l’impôt. Voici un aperçu des pourcentages :

Quelle retenue d’impôt sera appliquée sur vos retraits REER?

Et ce n’est pas tout.

« Supposons que votre taux marginal d’imposition s’élève à 35 %, mais que vous avez retiré de l’argent de votre REER à (un taux d’imposition de) 10 %. Vous devrez payer encore 25 % d’impôt », indique M. Steele.

Son conseil? N’utilisez votre REER qu’en dernier recours.

« J’encourage les gens à envisager d’autres options. Pourquoi? Parce que faire un retrait [hâtif] d’un REER n’est jamais la meilleure solution, explique-t-il. Si votre revenu est élevé, vous paierez 30 % ou plus en impôts. Pensez-y : une marge de crédit vous coûtera, disons, 2 % en intérêts. »

Existe-t-il des façons d’éviter l’imposition sur les retraits hâtifs d’un REER? Oui, mais seulement lorsque vous retirez de l’argent dans le cadre du régime d’accession à la propriété ou du régime d’encouragement à l’éducation permanente. Ces régimes permettent d’emprunter de l’argent de votre REER pour acheter votre première maison ou faire des études postsecondaires admissibles. Mais vous devez rembourser cet argent dans un délai établi.

Erreur no 3 : Cotiser au-delà du maximum

Vous pouvez verser à votre REER jusqu’à 18 % de votre revenu gagné l’année précédente. Et attention : vous ne devez pas dépasser le plafond fixé chaque année. Vous pouvez aussi reporter les droits de cotisation inutilisés des années précédentes. Cette info se trouve sur votre avis de cotisation de l’ARC.

Ça semble donner beaucoup de latitude. Malgré tout, M. Steele continue de voir des gens qui dépassent le plafond. Les régimes de retraite et les régimes de participation différée aux bénéfices (RPDB) sont souvent à l’origine de ce problème.

« Si vous avez cotisé à un régime de retraite – à prestations déterminées (PD) ou à cotisations déterminées (CD) – votre plafond de cotisation diminuera, souligne-t-il. Les cotisations à ces régimes sont indiquées comme un facteur d’équivalence à la case 52 du feuillet T4. Même chose pour les cotisations à un RPDB, bien que ce ne soit pas un régime de retraite. Souvent, les personnes qui ont trop cotisé participaient à un régime de retraite ou un RPDB. Elles ne s’étaient pas rendu compte que cela avait réduit leurs droits de cotisation au REER. »

Sachez que vous pouvez dépasser votre plafond de cotisation d’un maximum de 2 000 $ au cours de votre vie sans avoir à payer de pénalité. En effet, l’ARC a prévu ce « coussin » pour vous protéger contre les petites erreurs.

Erreur no 4 : Dépenser (plutôt que placer) le remboursement d’impôt

Vous pourriez recevoir un remboursement d’impôt grâce aux cotisations que vous avez versées dans votre REER. Qu’arrive-t-il si vous réinvestissez cet argent dans votre REER (sans dépasser le plafond)? Vous déclencherez un heureux cycle de croissance pour votre bas de laine, grâce à la magie de la capitalisation.

« Disons que vous réinvestissez votre remboursement d’impôt dans votre REER [sans dépasser votre plafond de cotisation]. Votre REER gonflera et vous aurez un autre remboursement d’impôt l’année d’imposition suivante, explique M. Steele. Si vous placez encore votre remboursement d’impôt dans votre REER, celui-ci gonflera encore, vous aurez un autre remboursement d’impôt, et ainsi de suite. »

Mais si vous dépensez la somme remboursée, vous perdez toute une occasion.

Erreur no 5 : Mal comprendre les règles de succession

Autre erreur courante : les gens désignent un enfant adulte comme bénéficiaire de leur REER alors qu’ils ont un conjoint vivant.

« Souvent, les gens ne savent pas que s’ils décèdent, l’argent accumulé dans leur REER est transféré libre d’impôt [au REER de] leur conjoint. Mais s’ils ont désigné un enfant [adulte, non à charge] ou une autre personne qui n’est pas un conjoint admissible, cet argent s’ajoute au revenu imposable de cette personne », précise M. Steele.

Et si vous n’avez pas de conjoint vivant et que vous laissez votre REER à votre succession? Hélas, vous ne pourrez pas non plus éviter les impôts. L’année de votre décès, l’ARC ajoutera à votre revenu la juste valeur marchande des placements dans votre REER. Votre succession pourrait recevoir une facture fiscale salée, sans compter que la valeur du patrimoine pour vos héritiers pourrait diminuer. Cependant, cet impôt peut être reporté (c’est-à-dire ne pas être payé immédiatement) si, à votre décès, vous avez :

  • un enfant ou un petit-enfant de moins de 18 ans financièrement à votre charge;
  • un enfant ou un petit-enfant atteint d’un handicap physique ou mental, quel que soit son âge, financièrement à votre charge.

Mais selon M. Steele, ce n’est pas une raison de ne pas utiliser le REER. La clé est de le voir comme un outil pour subvenir à vos besoins à la retraite, et non comme un héritage à léguer.

« Je dis toujours aux gens que l’idée, c’est de planifier leur retraite avec prudence, pour ensuite, selon leurs besoins, retirer lentement leur argent de leur REER. Puis, ils pourront convertir leur REER en FERR, dont ils utiliseront l’argent petit à petit. »

N’oubliez pas : la date limite pour cotiser à votre REER pour 2021 est le 1er mars 2022. L’ARC permet de cotiser pour l’année d’imposition précédente jusqu’à 60 jours après la fin de l’année. Si vous ne cotisez pas déjà à un REER, envisagez de le faire pour commencer à épargner pour vos vieux jours.

1 Cliff Steele, CFP®, B.A.A., B. Math, † The Steele Group Financial and Workplace Services Inc., conseiller Financière Sun Life.

† Les fonds communs de placement sont offerts par Placements Financière Sun Life (Canada) Inc.

La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie est membre du groupe Sun Life.

Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie n’offre pas de conseils juridiques, comptables, fiscaux ni d’autres conseils professionnels. Au besoin, veuillez consulter un professionnel spécialisé qui fera un examen approfondi de votre situation juridique, comptable et fiscale.

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